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| retour page              d'accueil retour sur ce café des sciences Le compte-rendu 
 
 Texte            Café des sciences inattendu à                Taulé  Un groupe de personnes de Champagne-Ardenne était invité en région Bretagne cette semaine par Jean-Yves Roche. Outre l’activité touristique, ils ont participé à deux activités particulières, la première ludique d’un tournoi de bridge, l’autre culturelle en assistant à un café des sciences. Celui-ci s’est révélé très animé par une pluie de questions pertinentes à la suite de l’exposé de Robert Bellé, professeur émérite de Sorbonne Université, sur l’intérêt considérable et grandissant des découvertes des deux derniers Prix Nobel de médecine et de chimie. Ils ont profité des qualités scientifiques et pédagogiques pour comprendre l’intérêt de la découverte des microARNs (PN de médecine) et de l’apport de l’intelligence artificielle (PN de chimie) pour assimiler les régulations physiologiques et pathologiques. Le professeur a souligné l’immense intérêt de l’association de deux disciplines, biologie et IA dans les nouvelles recherches très productives, dont environ 200 000 articles scientifiques de rang A depuis 2005 et les nombreux essais cliniques déjà en cours dans les domaines du cancer, du Parkinson ou de l’Alzheimer. L’exposé s’est terminé par une coupe de champagne pour saluer le dernier café des sciences du Professeur et par un repas au Relais des Primeurs de Taulé. Résumé de la conférence 
 Les grandes                  avancées scientifiques permises par les derniers prix                  Nobel de médecine et de chimie. D’une part, la                  découverte des effets universels sur les                  régulations biologiques des « micro ARNs                  » et d’autre part la résolution de la structure                  des protéines par IA.  1)   
                        Régulation
de
                  l’expression des gènes rôle des                  « microARNs ». Dans toutes                cellules il y a l’ADN (les gènes) véritable                mémoire des êtres vivants et les protéines,                codées par l’ADN résultant en un réseau de                3000 protéines différentes présentes dans                chaque type de cellule d’un organisme assurant son                fonctionnement spécifique. Les cellules du foie, du                cerveau ou du cœur ne font pas les mêmes fonctions                grâce aux réseaux spécifiques de                protéines présentes à un moment                donné.  Or                toutes les cellules d’un organisme ont les mêmes ADNs. La                grande question de l’explication de la vie est donc de                comprendre comment ces mêmes ADNs conduisent à un                instant à des réseaux particuliers dans chacune de                leurs cellules. Cela s’appelle la régulation de                  l’expression des gènes (principes compris dans les                années 1950 (PN de Wolf, Monot, Jacob)).      
                  Un intermédiaire entre ADN et protéine                est connu depuis les années 1950. Il s‘agit de l’ARN                « messager ». Une première                régulation importante est donc le réseau des ARNs                « messagers » dans les cellules, parce que                les 3000 protéines présentes à un instant                donné ne peuvent provenir que de ces ARNs messagers.             
                  La grande nouveauté qui a valu le Prix 
                  Nobel est l’existence de tout petits ARNs (d’où                le nom micro) et qui peuvent détruire                spécifiquement un ARNmessager et donc arrêter la                production de la protéine correspondante.             
                  S’il intervient sur une protéine dont                l’activité est positive sur une autre, alors cette                deuxième résulte en un processus bloqué.                S’il intervient sur une protéine dont l’activité                est de bloquer un processus, alors le résultat sera                l’inverse et libérera un processus.             
                  En résumé, un micro ARN donné                élimine toujours son                 ARN cible et résulte en la perte d’un processus ou                au contraire la révélation d’un autre au niveau du                réseau de protéines.             
                  Comme la fabrication d’un ARN à partir de l’ADN                s’appelle la transcription, cette partie du                mécanisme s’appelle la régulation                  transcriptionnelle. Lorsque un microARN est en jeu, il                s’agit alors de la régulation POST-transcriptionnelle.                La fabrication d’une protéine à partir de son ARN                messager s’appelle la traduction .  Globalement
nous
                avons donc un jeu d’ADNs (tous identiques dans une cellule d’un                organisme), un réseau d’ARNsmessagers selon le type de                cellules, un réseau de 1000 possibles microARNs et in                fine un réseau de protéines.  Les
constituants
                sont connus dans beaucoup d’organismes. Les détails NON                du fait du nombre quasi-infini de possibilités.  Le                fonctionnement est désormais                abordable grâce à l’IA qui peut manipuler un nombre                considérable d’éléments. (dernier PN de                chimie). Dans une pathologie, la première question est                qu’est-ce qui est touché ? L’ADN ? des mRNAs ?                des protéines etc. Nous connaissons du siècle                dernier beaucoup des éléments et de leurs                interactions, ce siècle sera celui des mécanismes                dans les cellules normales et pathologiques.  2)   
                        L’IA pour                  résoudre la structure 3D d’une protéine.  L’activité
de
                  toute protéine quelle qu’elle soit dépend de sa                  structure 3D. Exemple simpliste : une protéine a                une forme de clef, une autre de serrure. Elles vont s’unir et                quelque chose va être modifié. Avant
                ce PN il fallait entre 4-10 ans pour aboutir à la                structure  3D d’une                protéine. Il fallait avoir la protéine pure en                assez grande quantité, réussir à obtenir un                  cristal puis analyser ce cristal aux Rayons X et encore                beaucoup de travail pour aboutir à une structure 3D. Le                paradoxe est que la structure linéaire est facile                à obtenir à partir de l’ADN ou de l’ARN. Le codage                des protéines à partir de l’ADN est                universel ! Or il est assez aisé d’avoir la                séquence primaire de l’ADN et donc avec ce codage obtenir                la séquence primaire de la protéine. Il                était impossible de déduire la structure 3D par                calcul du fait du nombre de combinaisons. La structure 3D est                une toute autre histoire ! L’IA a résolu ce                problème pour la première fois : obtenir la St 3D                à partir de la séquence primaire uniquement par le                calcul IA.  En
                conclusion. Les microARNs sont des régulateurs nouveaux.                Ils sont démontrés avoir un rôle dans                les cancers, l’alzheimer, le parkinson etc., donc des                possibilités phénoménales dans la solution                à de nombreuses pathologies grâce à l’apport                conjoint récent de l’IA. L’IA dont les premières                applications spectaculaires en biologie sont l’obtention de la                st 3D de protéines. (dernier PN de chimie).                               
                   
 
 
 
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